La cour autorise la détention de six Iraniens dans une affaire de drogue de 8 milliards de Ksh

Un tribunal kenyan a ordonné la détention de six ressortissants iraniens arrêtés en lien avec une opération massive de trafic de drogue d'une valeur de 8 milliards de Ksh. Les suspects ont été appréhendés après l'interception de leur navire au large de la côte de Mombasa. La décision permet des enquêtes supplémentaires sur la cargaison de méthamphétamine.

Le 28 octobre 2025, le tribunal des magistrats de Shanzu à Mombasa a décidé de détenir six ressortissants iraniens pendant 30 jours à la station de police du port. Le premier magistrat Antony Mwicigi a accordé la demande du directeur des poursuites publiques, soulignant la gravité de l'infraction en vertu de la section 4(a)(ii) de la loi sur les stupéfiants et les substances psychotropes (contrôle) de 1994. Le tribunal a également ordonné que les substances saisies soient envoyées au chimiste gouvernemental pour analyse et que les téléphones mobiles des suspects soient transmis au quartier général de la direction des enquêtes criminelles (DCI) pour examen médico-légal.

Les arrestations découlent d'une opération le 26 octobre, lorsque une équipe conjointe de la DCI, de la marine kenyane, de la garde côtière kenyane et de l'Autorité nationale pour la campagne contre l'alcool et la drogue (NACADA) a intercepté un navire suspect à environ 630 kilomètres à l'est de Mombasa. Alertés par des partenaires régionaux et internationaux sur un bateau apatride dans l'océan Indien occidental, les agences de sécurité ont obtenu un ordre du tribunal pour inspecter le navire après l'avoir escorté jusqu'au port de Kilindini. Ils ont saisi 769 paquets de méthamphétamine d'une valeur de 8,2 milliards de Ksh.

Le directeur de la DCI, Mohamed Amin, a déclaré : « Il est trop tôt pour moi de dire que la destination était le point A ou B ; l'enquête est en cours, mais certainement qu'elle était destinée à un endroit dans cette région, et en termes de source, le navire était apatride et n'avait pas de pavillon. » L'accusation a mis en avant la nécessité d'enquêtes approfondies pour lutter contre la criminalité organisée transnationale et la sécurité nationale.

L'affaire a été ajournée en raison de préoccupations concernant la crédibilité d'un interprète. Les suspects recevront un traitement médical aux frais de l'État, la prochaine mention étant fixée au 14 novembre. Le secrétaire du Cabinet à l'Intérieur, Kipchumba Murkomen, a annoncé que le gouvernement prévoit de brûler publiquement les drogues pour démontrer son engagement à combattre les substances illicites.

Cet incident marque l'une des plus grandes saisies de drogue de l'histoire du Kenya, entraînant des enquêtes en cours sur l'origine et la destination prévue des drogues.

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