Les socialistes menacent de censurer le budget si aucune mesure de fiscalité sur les plus aisés n'est adoptée. Leur proposition de taxe Zucman, un impôt de 2 % sur les patrimoines dépassant 100 millions d'euros, a été rejetée par le gouvernement. L'examen de cette partie du budget est prévu mercredi à l'Assemblée nationale.
La proposition du Parti socialiste (PS) pour une taxe Zucman a émergé lors du débat budgétaire vendredi via un amendement déposé par le PS. Cet impôt plancher de 2 % viserait les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros, incluant les biens professionnels dans son calcul.
Lundi matin, la porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, a enterré l'idée sur RMC-BFMTV. « Vous pouvez l’appeler taxe Zucman ou taxe Zucman light, à partir du moment où ça touche à l’appareil productif, aux usines ou aux grandes start-up qui créent de l’innovation, nous serons contre », a-t-elle déclaré. Cette opposition marque une tension croissante entre le PS et l'exécutif alors que les négociations budgétaires se poursuivent.
Les socialistes avaient réclamé cette mesure à cor et à cri lors des négociations il y a quelques semaines. La partie du budget traitant de la taxation des plus aisés sera examinée mercredi à l'Assemblée nationale, où le PS menace d'aller à la censure sans accord sur ce thème crucial de la fiscalité.