L’ouragan Melissa, rétrogradé en catégorie 2, se dirige vers le nord de l’Europe et pourrait influencer positivement la météo française la semaine prochaine. Bien que la France ne soit pas directement touchée, ses effets résiduels promettent un temps plus stable et doux début novembre. Les images de dévastation persistent en Jamaïque et à Cuba après son passage.
Les images de désolation causées par l’ouragan Melissa en Jamaïque et à Cuba se multiplient depuis son passage sur ces îles caribéennes mardi, avec des vents violents et des pluies diluviennes. L’ouragan, qui a atteint des vents se rapprochant des 300 km/h en Jamaïque, a transformé l’île en «zone sinistrée», provoquant toits effondrés, rues inondées et arbres déracinés. Le premier ministre jamaïcain a alerté lundi sur des risques de «vents destructeurs» et d’«inondations catastrophiques».
Bien que la France ne subisse pas d’impact direct, les effets de Melissa se feront sentir en Europe dans les prochains jours. «Melissa va perdre ses caractéristiques tropicales en remontant vers le nord-est», explique le météorologue Guillaume Séchet, gérant du site Météo-Villes. Actuellement classé en catégorie 2 avec des vents de 195 km/h lors de son toucher à Cuba, l’ouragan devrait se transformer en dépression classique au large des côtes américaines d’ici vendredi 31 octobre, avant d’atteindre le nord de l’Atlantique pendant le week-end de la Toussaint.
Le lundi 3 novembre, la dépression circulera au sud de l’Islande, provoquant «un important mouvement d’air doux remontant des Açores vers les îles Britanniques». Cela entraînera une dorsale anticyclonique s’étendant jusqu’à la France. «Après un week-end humide, l’ex-ouragan Melissa pourrait favoriser le retour d’un temps calme et plus stable sur le pays», résume Guillaume Séchet. Le scénario pluvieux initial pour la semaine du 3 au 9 novembre s’éloigne ainsi : peu ou pas de pluie sur la majorité du territoire, ciel souvent dégagé, températures douces en journée, surtout dans le sud. Seules les régions du Nord-Ouest, près de la Manche, pourraient voir des fronts atténués.