Le Japon et les États-Unis prévoient de signer un mémorandum visant à améliorer les capacités de construction navale lors de la visite du président américain Donald Trump qui commence lundi. L'accord vise à contrer la domination de la Chine dans ce secteur et à renforcer la sécurité nationale.
Le Japon et les États-Unis s'apprêtent à signer un mémorandum visant à renforcer conjointement leurs capacités de construction navale, en coïncidence avec la visite du président américain Donald Trump au Japon qui débute lundi 27 octobre 2025. Selon le Yomiuri Shimbun, les deux pays prévoient d'établir un « groupe de travail nippo-américain sur la construction navale » pour stimuler leurs industries de construction navale.
Le ministre des Terres, de l'Infrastructure, des Transports et du Tourisme, Yasushi Kaneko, et l'ambassadeur des États-Unis au Japon, George Glass, devraient signer le mémorandum. Le projet stipule que les deux pays reconnaissent « qu'une industrie de construction navale forte et innovante est vitale pour la sécurité économique, la force et la compétitivité du secteur maritime ainsi que pour la résilience industrielle des deux nations ».
Cette initiative fait face à la domination de la Chine, dont la part de marché mondiale des commandes de construction navale a dépassé 70 % en 2024, tandis que celle du Japon s'élevait à 8 %. Les deux nations craignent qu'une dépendance croissante envers la Chine ne mette en péril le transport maritime en cas d'urgence. Cet effort s'inscrit dans la coopération en matière de construction navale issue des négociations tarifaires nippo-américaines, où le Japon s'est engagé à investir 550 milliards de dollars (environ 80 trillions de yens) aux États-Unis.
Dans le cadre du plan, des entreprises japonaises et américaines investiront dans la construction et l'amélioration des chantiers navals pour une plus grande compétitivité et efficacité. Les mesures incluent la standardisation des conceptions et des pièces de navires, la facilitation de développements technologiques conjoints, l'autorisation pour les constructeurs navals américains de produire des pièces conçues au Japon, et la possibilité de réparations mutuelles de navires et d'approvisionnement en pièces. L'accord couvre également l'amélioration du recrutement et de la formation, ainsi que l'introduction de technologies avancées comme l'intelligence artificielle pour la conception et la fonctionnalité des navires.
Lors du sommet entre la Première ministre Sanae Takaichi et Trump le mardi 28 octobre, un autre mémorandum sur la coopération concernant les ressources minérales critiques, y compris les terres rares, est attendu. Il promouvra les investissements dans le développement conjoint et la diversification des sources d'approvisionnement pour réduire la dépendance envers la Chine, qui a restreint les exportations de terres rares.