Le journaliste français Olivier Dubois, ancien otage de djihadistes au Mali, a reçu le prix Frantz di Rippel pour son ouvrage «Prisonnier du désert, 711 jours aux mains d’Al-Qaïda». Retenu captif pendant près de deux ans, il raconte sa lutte pour survivre dans des conditions extrêmes. Ce prix, remis par la ville de Biot, honore les journalistes confrontés à des faits d'actualité avec une part de vécu.
Olivier Dubois, journaliste et ex-otage au Mali, a été récompensé vendredi par le prix Frantz di Rippel, remis par la ville de Biot dans les Alpes-Maritimes. Ce prix littéraire, créé en 2022, rend hommage à Stéphane Frantz di Rippel, directeur d'hôtel assassiné en 2011 à Abidjan pour avoir protégé des journalistes. Il récompense chaque année un ouvrage écrit par un journaliste sur un fait d'actualité impliquant une expérience personnelle.
Enlevé en avril 2021 au Mali par le GSIM, principale alliance djihadiste au Sahel liée à Al-Qaïda, Olivier Dubois était alors correspondant pour Libération et Le Point. Retenu pendant près de deux ans, il décrit dans son livre, paru aux éditions Michel Lafon, sa lutte quotidienne pour survivre dans des conditions extrêmes lors de ses 711 jours de captivité.
Le jury, composé de journalistes, a sélectionné l'ouvrage de Dubois parmi six finalistes, dont «La Meute», une enquête sur La France insoumise, et «Femme, vie, liberté» sur le soulèvement des femmes iraniennes en 2022. Il succède à Étienne Forest, lauréat 2024 pour «La France des gourous». Les précédents vainqueurs incluent «Le clandestin de Daech» de Georges Dallemagne et Christophe Lamfalussy en 2022, et «Les Aurores incertaines» de Samuel Forey en 2023.
Ce prix met en lumière le courage des journalistes confrontés à des risques extrêmes pour couvrir l'actualité.