Le député LFI dénonce un scandale d'État lié à Tracfin

Le député La France insoumise Carlos Martens Bilongo a accusé mardi un « scandale d’État » et une ingérence étrangère après une enquête de Tracfin truffée d’erreurs. Cette affaire, classée sans suite en janvier 2025, serait liée à ses critiques sur l’organisation de la COP28. Le gouvernement dément tout signalement venu de l’étranger.

Carlos Martens Bilongo, député LFI du Val-d’Oise âgé de 34 ans, a tenu une conférence de presse à l’Assemblée nationale le 21 octobre pour dénoncer une « cabale » contre lui. Coauteur en mars 2023 d’un rapport parlementaire critiquant l’organisation de la COP28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis, il affirme que cela a déclenché une enquête de Tracfin pour fraude fiscale et blanchiment, ouverte mi-avril 2023 et classée sans suite en janvier 2025.

Selon une enquête de L’Informé publiée lundi, la note de Tracfin est « truffée d’erreurs », comme la confusion entre impôt sur le revenu et impôt sur les sociétés, et aurait été initiée sans déclaration de soupçon formelle, possiblement sur alerte des Émirats ou d’une autre administration. « J’avais émis des critiques par rapport à l’organisation. S’en est suivie à mon retour en France une cabale contre ma personne avec une fausse note qui a été faite par les services économiques de Bercy, Tracfin », a déclaré M. Bilongo. Il accuse un « État étranger » d’avoir mis « des moyens en place pour déstabiliser une institution, l’Assemblée nationale ».

Lors des questions au gouvernement, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a rétorqué que Tracfin a agi sur « une déclaration de soupçon qui a été adressée par une entité assujettie en France ». « Tracfin n’a pas travaillé à la demande d’une autorité étrangère, et l’identité de l’auteur de cette déclaration ne peut être révélée. Ce serait un délit », a-t-elle ajouté. Elle a insisté sur un traitement similaire à d’autres cas et sur le respect des procédures judiciaires.

L’Informé note que Guillaume Valette-Valla, ex-chef de Tracfin remplacé en février 2024, s’était rendu à Dubaï peu après une visite de députés français, dont M. Bilongo. Ses fonctions ont pris fin à sa demande, après un rapport interne critique sur sa gestion.

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