Christopher Moynihan, un homme de 34 ans gracié par le président Trump pour son rôle dans l'émeute du Capitole du 6 janvier 2021, a été arrêté dimanche pour avoir prétendument menacé de tuer le chef de la minorité à la Chambre, Hakeem Jeffries. La police de l'État de New York a agi sur la base d'une information du FBI après que Moynihan ait envoyé des SMS décrivant des plans pour éliminer Jeffries lors d'un discours à New York. Il fait face à une accusation de délit de menace terroriste.
Christopher Moynihan, 34 ans, de Clinton, New York, a été placé en garde à vue par la police de l'État de New York à la suite d'une enquête menée par le Groupe de travail conjoint antiterroriste du FBI. Les documents judiciaires indiquent qu'autour du 17 octobre 2025, Moynihan a envoyé des SMS menaçant la vie de Jeffries avant le discours du démocrate au Economic Club of New York le lundi. "Hakeem Jeffries fera un discours dans quelques jours à NYC, je ne peux pas laisser ce terroriste vivre," disait un message. Un autre affirmait : "Même si je suis haï, il doit être éliminé. Je le tuerai pour l'avenir."
Moynihan a été présenté à un tribunal local à Clinton, New York, et placé en détention au Dutchess County Justice and Transition Center en échange d'une caution de 10 000 dollars en espèces, d'une obligation de 30 000 dollars ou d'une obligation partiellement garantie de 80 000 dollars. Il est prévu qu'il comparaisse devant le tribunal du comté de Dutchess jeudi et fait face à une accusation de délit de menace terroriste.
Moynihan avait été condamné en février 2023 à 21 mois de prison et 36 mois de libération conditionnelle après avoir plaidé coupable de cinq accusations mineures liées à l'assaut du Capitole américain le 6 janvier 2021. Une vidéo de ce jour-là l'a capturé sur le sol du Sénat en train de fouiller dans le carnet d'un sénateur, disant : "Il doit y avoir quelque chose qu'on peut utiliser contre ces salauds de merde." Il faisait partie des plus de 1 500 accusés du 6 janvier qui ont bénéficié d'une grâce générale du président Trump peu après son investiture en janvier 2025.
Dans une déclaration, Jeffries a mis en lumière les préoccupations concernant les grâces : "Depuis la grâce générale survenue plus tôt cette année, de nombreux criminels libérés ont commis des crimes supplémentaires à travers le pays." Il a ajouté que les forces de l'ordre sont contraintes de faire face à des menaces de "ces individus violents qui n'auraient jamais dû être graciés." L'arrestation intervient alors qu'il y a une augmentation des menaces contre les législateurs, la police du Capitole prévoyant environ 14 000 cas d'évaluation de menaces d'ici la fin de l'année, une hausse marquée par rapport aux années précédentes. D'autres participants graciés du 6 janvier ont fait face à des accusations ultérieures, y compris un tué lors d'un contrôle routier en Indiana et un autre arrêté pour cambriolage en Virginie.