La nouvelle fonctionnalité Terminal Linux d'Android 16 permet d'exécuter des applications Linux de bureau sur des appareils mobiles, mais les puces Snapdragon de Qualcomm, y compris le dernier Snapdragon 8 Elite Gen 5, ne la prennent pas en charge en raison d'un manque de capacités de machines virtuelles non protégées. Les utilisateurs doivent opter pour des appareils équipés de puces de Google, MediaTek ou Samsung pour accéder à cette fonctionnalité. Cette limitation découle de choix de conception matérielle qui privilégient la sécurité au détriment d'un accès plus large à la virtualisation.
Qualcomm a dévoilé sa puce Snapdragon 8 Elite Gen 5 le mois dernier, recevant des éloges pour ses performances en benchmarks et son efficacité dans le traitement mobile. Cependant, ce processeur haut de gamme est défaillant en ce qui concerne le support d'une des fonctionnalités phares d'Android 16 : le Terminal Linux, qui permet d'exécuter des applications Linux de bureau complètes comme GIMP et LibreOffice sur des appareils Android.
Le Terminal Linux s'appuie sur l'Android Virtualization Framework (AVF), une partie du projet Android Open Source, pour créer une machine virtuelle Debian. Le support AVF est répandu parmi les appareils lancés ou mis à niveau vers Android 16, grâce à des collaborations entre Google et les fournisseurs de silicium, y compris Qualcomm, pour les implémentations d'hyperviseurs. Pourtant, une exigence clé pour le Terminal Linux est le support des machines virtuelles "non protégées", où l'OS hôte peut accéder largement à la mémoire de la VM. Les puces Snapdragon ne supportent que des VM "protégées", qui isolent la mémoire à des fins de sécurité, comme la détection de menaces de Play Protect, mais bloquent les besoins du Terminal Linux.
Cette disparité est évidente sur des appareils réels. Le Samsung Galaxy Z Flip 7, alimenté par la puce Exynos 2500, exécute le Terminal Linux avec succès, tandis que le Galaxy Z Fold 7 avec Snapdragon 8 Elite ne le fait pas. De même, sur le Xiaomi 17 Pro avec Snapdragon 8 Elite Gen 5, l'application échoue avec l'erreur : "les VM non protégées ne sont pas prises en charge sur cet appareil." La vérification via les propriétés système montre 'ro.boot.hypervisor.vm.supported' comme vide et 'ro.boot.hypervisor.protected_vm.supported' comme 'true'. En revanche, le Xiaomi 15T Pro alimenté par MediaTek gère cela sans problème.
Les chipsets compatibles incluent le Tensor G1 ou ultérieur de Google, le Dimensity 9400+ ou ultérieur de MediaTek, et l'Exynos 2500 de Samsung. La position de Qualcomm, comme indiquée dans des communications avec la publication, suggère qu'il n'y a pas de plans immédiats pour ajouter le support des VM non protégées, ce qui pourrait limiter l'accès à cette fonctionnalité conviviale pour les développeurs sur les appareils Snapdragon.