Des hommes armés ont attaqué des fidèles dans une mosquée du village d'Unguwan Mantau, dans la zone de gouvernement local de Malumfashi, État de Katsina, en août 2025, tuant au moins 50 personnes et enlevant des dizaines d'autres. L'incident s'est produit pendant les prières du matin, possiblement en représailles à une embuscade antérieure contre des bandits. Les autorités locales ont réaffirmé leur soutien aux initiatives de sécurité communautaires face à l'augmentation du banditisme dans le nord-ouest du Nigeria.
L'assaut a eu lieu en août 2025 à Unguwan Mantau, un village de la zone de gouvernement local de Malumfashi, État de Katsina. Selon le commissaire de l'État de Katsina aux Affaires intérieures, Nasir Muazu, les hommes armés ont ouvert le feu à l'intérieur de la mosquée pendant les prières du matin, tirant de manière sporadique. Les rapports initiaux faisaient état de 27 morts, mais le bilan est passé à 50, avec des dizaines d'enlèvements.
Muazu a qualifié l'attaque de représailles, possiblement liée à une embuscade menée par des résidents locaux deux jours plus tôt, au cours de laquelle certains bandits ont été tués. Le gouvernement local a réaffirmé son « soutien inébranlable aux initiatives de sécurité basées sur la communauté » pour faire face à la menace.
Le banditisme reste endémique dans le nord-ouest du Nigeria, y compris à Katsina, où les éleveurs et les agriculteurs s'affrontent, et où des bandes armées ciblent les habitants pour des gains financiers, comme l'a rapporté Al Jazeera. Cet incident fait écho à la violence plus large dans la région, y compris une attaque en 2014 contre la Grande Mosquée de Kano qui a tué des fidèles.
La chronique d'Abdu Rafiu dans The Guardian Nigeria contextualise l'événement au sein des tensions religieuses et communautaires persistantes, en traçant des parallèles avec des attaques en Syrie et en Inde. Elle met l'accent sur le pardon et le dialogue interreligieux comme voies vers la maturité et la paix, citant l'archevêque Jacques Mourad sur le traitement des autres avec amour même en captivité. Le professeur Michalis Marioras de l'Université nationale et capodistrienne d'Athènes a souligné la nécessité d'actions plutôt que de mots dans la coopération interreligieuse, déclarant : « Nous avons besoin de moins de mots et de plus d'actions. »
De telles violences soulignent le statut du Sahel comme point chaud du terrorisme, avec plus de 6 000 morts par an liés à des groupes comme les affiliés de l'État islamique. Au Nigeria, des États comme Benue et Plateau font face à des attaques fréquentes contre les communautés, déplaçant des millions de personnes et suscitant des craintes de motifs génocidaires.