Sept démocrates du Sénat, menés par Elizabeth Warren, ont appelé à une enquête fédérale sur la grâce accordée par le président Donald Trump au fondateur de Binance, Changpeng Zhao. Les législateurs remettent en question la légalité de cette grâce en raison de préoccupations concernant d'éventuels liens financiers entre Zhao et Trump. Ils avertissent que cette action pourrait éroder la confiance dans l'application de la loi et encourager les crimes en col blanc.
Le 28 octobre 2025, sept démocrates du Sénat, menés par la sénatrice Elizabeth Warren (D-MA), ont envoyé une lettre à la procureure générale Pam Bondi et au secrétaire au Trésor Scott Bessent exigeant une enquête fédérale sur la récente grâce accordée par le président Donald Trump à Changpeng Zhao, fondateur de la plateforme d'échange de cryptomonnaies Binance. Zhao avait précédemment plaidé coupable dans une affaire majeure de blanchiment d'argent.
Les sénateurs ont exprimé de profondes préoccupations concernant la légalité de la grâce, arguant qu'elle risque de saper la confiance dans l'application de la loi fédérale et pourrait encourager de futurs crimes en col blanc. Ils ont mis en lumière d'éventuelles connexions financières entre Zhao et Trump via la société de cryptomonnaies World Liberty Financial, dans laquelle Trump conserverait reportedly un intérêt. Ces liens, ont suggéré les législateurs, pourraient avoir influencé la décision.
Dans leur lettre, les démocrates ont exhorté le Département de la Justice et le Département du Trésor à fournir une réponse détaillée d'ici le 4 novembre. La réponse devrait aborder si la grâce a été influencée par ces liens financiers et expliquer tout impact sur l'application réglementaire en cours dans le secteur des cryptomonnaies. L'enquête découle de tensions plus larges autour de l'influence politique dans la régulation des cryptos, bien qu'aucune réponse immédiate de l'administration n'ait été rapportée.
Un communiqué de presse du Comité judiciaire de la Chambre fait référence aux actions des sénateurs, soulignant les préoccupations bipartisanes concernant la responsabilité dans les cas de haut profil impliquant des actifs numériques.