Les conseillers de Katharina Reiche exigent une dérégulation et un âge de retraite plus élevé
Un conseil consultatif auprès de la ministre de l'Économie Katharina Reiche met en garde contre une crise structurelle en Allemagne et appelle à des réformes fondamentales. Sans changements, la désindustrialisation et la perte de compétitivité menacent. Les économistes proposent une dérégulation et une augmentation de l'âge de la retraite.
Les conseillers de la ministre de l'Économie Katharina Reiche (CDU) voient l'Allemagne dans une grave crise structurelle. Dans un document issu du cercle des économistes, ils mettent en garde contre une désindustrialisation rampante, des conflits de distribution croissants et une perte de compétitivité internationale. La performance économique stagne depuis des années, tandis que d'autres économies croissent plus dynamiquement.
Les scientifiques citent une faible croissance de la productivité, des problèmes démographiques structurels, une faiblesse des investissements et une régulation excessive comme causes principales. Ils exigent spécifiquement un assouplissement des réglementations, de la protection des données au droit de la construction, ainsi qu'une réforme des systèmes sociaux, y compris une augmentation de l'âge d'entrée à la retraite. Le Danemark sert d'exemple positif, où les gens devront prendre leur retraite à 70 ans en 2040.
Le conseil consultatif insiste sur le fait de ne pas arrêter le changement structurel, mais de permettre un «changement structurel orienté vers la croissance». L'économiste Veronika Grimm a déclaré : «Il s'agit de devenir un leader technologique dans des secteurs importants.» Elle a mentionné la bio- et la technologie médicale, ainsi que la technologie nucléaire, comme exemples.
La ministre Reiche a réuni le conseil à la fin de l'été. Les membres incluent, outre Grimm, l'économiste Justus Haucap de l'Institut de Düsseldorf pour l'économie de la concurrence à l'Université Heinrich Heine, Stefan Kolev du Forum Ludwig Erhard pour l'économie et la société à Berlin, et l'ancien conseiller économique Volker Wieland.
L'Allemagne traverse une longue phase de faiblesse de la croissance. Les associations d'entreprises pointent les coûts énergétiques élevés, les taxes, les cotisations sociales croissantes et une bureaucratie excessive comme problèmes. Dans les Länder de l'est de l'Allemagne, l'économie accuse encore un retard par rapport à l'ouest 35 ans après la réunification.