Le député d'Embakasi East, Babu Owino, et le vice-président de la Law Society of Kenya (LSK), Mwaura Kabata, ont déposé une affaire devant le tribunal pour interdire aux ministres de s'engager dans des campagnes politiques. Ils soutiennent que cela viole le devoir d'impartialité de leur poste. Ils demandent une déclaration de la Haute Cour selon laquelle la section 25 de la loi sur les conflits d'intérêts de 2025 est inconstitutionnelle.
Babu Owino et Mwaura Kabata ont saisi la Haute Cour pour interdire aux ministres du gouvernement national et des comtés de participer à des activités politiques. Ils soutiennent que cette implication viole l'article 75 de la Constitution, qui oblige les officiers d'État à démontrer une conduite exempte de conflits entre leurs intérêts personnels et leurs devoirs publics ou officiels.
Selon la pétition, la section 25 de la loi sur les conflits d'intérêts n° 11 de 2025 permet aux ministres d'opposer ou de soutenir les intérêts des partis politiques ou de s'engager dans des activités qui pourraient compromettre l'impartialité de leurs postes. Les pétitionnaires soutiennent que cela discrimine contre d'autres officiers publics interdits de politique en vertu de la section 23(2) de la loi sur le leadership et l'intégrité de 2012, qui interdit l'interférence avec leur devoir de neutralité politique.
Ils affirment que plus de 20 ministres nationaux ont été filmés par les médias en train de faire campagne, cherchant des endorsements pour des candidats aux élections partielles prévues le 27 novembre 2025. «En attendant l'audition et la détermination de cette pétition, que cette Honorable Cour veuille bien ordonner la suspension de l'application de la section 25 de la loi sur les conflits d'intérêts n° 11 de 2025», a déclaré Kabata dans la pétition.
Les pétitionnaires soulignent que l'autorité publique est détenue au bénéfice du public et doit préserver la confiance publique dans ces postes. Ils font référence à un incident du 2 avril 2025 lors du rassemblement du président William Ruto à Kieni, Nyeri, où le général inspecteur de police Douglas Kanja a été accusé d'avoir impliqué le National Police Service (NPS) dans la politique. Ils insistent sur le fait que les officiers sont responsables de servir les citoyens, non de les gouverner.