Lors de l'examen du budget 2026 en commission des finances de l'Assemblée nationale, du 20 au 22 octobre 2025, les divergences économiques entre le Rassemblement national (RN) et les alliés d'Eric Ciotti se sont accentuées. Les députés ciottistes ont défendu une vision ultralibérale, s'opposant à des mesures du programme de Marine Le Pen. Cette alliance d'extrême droite, formée en juin 2024, révèle des failles fondamentales au-delà des retraites.
L'examen du projet de loi de finances pour 2026 a mis en lumière les tensions au sein de l'alliance d'extrême droite. Du 20 au 22 octobre 2025, en commission des finances de l'Assemblée nationale, les députés d'Eric Ciotti, à la tête de l'Union des droites pour la République (UDR), ont librement promu leur vision ultralibérale de l'économie. Ils se sont opposés à plusieurs mesures inscrites dans le programme de Marine Le Pen, confirmant des divergences profondes nouées depuis juin 2024, date de formation de cette alliance entre le RN et l'ancien président des Républicains.
Le mardi 21 octobre au soir, les ciottistes et les lepénistes ont tenu des événements séparés à l'Assemblée. Au deuxième sous-sol, les premiers ont organisé un colloque pour défendre la défiscalisation des successions et des plans d'épargne en actions, sans la présence notable de représentants du RN. Juste au-dessus, les troupes de Marine Le Pen exerçaient leur influence sur la réécriture du budget, une commission que Ciotti qualifie d'« otage de la gauche et de l'extrême gauche ».
Ces désaccords vont au-delà du débat originel sur les retraites. Gérault Verny, député des Bouches-du-Rhône et responsable des finances à l'UDR, défend cette situation : « C’est ce qui fait la beauté d’un couple : assumer et cultiver nos différences, mais conserver le même horizon ». Pourtant, sur le volet économique, cet « horizon » commun semble plus brouillé que jamais, soulignant la fragilité de l'union.