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Les travailleurs français font grève contre les coupes budgétaires proposées

20 septembre 2025 Rapporté par l'IA

Des milliers de travailleurs à travers la France sont descendus dans les rues lors d'une grève nationale, protestant contre les plans du gouvernement pour des coupes budgétaires profondes visant à réduire le déficit national. L'action, menée par les principaux syndicats, a perturbé les services publics et souligné les tensions croissantes liées aux mesures d'austérité économique. Alors que les grèves se déroulaient, les responsables ont averti d'un éventuel impact économique négatif tandis que les syndicats ont promis d'intensifier leurs efforts si les demandes ne sont pas satisfaites.

Dès les premières heures du 18 septembre 2025, les rues de Paris, Marseille et d'autres grandes villes françaises ont résonné de chants et du rythme des tambours de protestation. Ce qui avait commencé comme un appel coordonné à l'action par les plus grands syndicats français s'est rapidement transformé en l'une des grèves les plus étendues des dernières années, paralysant les transports publics, fermant les écoles et arrêtant les opérations sur les sites industriels clés. La cause : la proposition controversée du gouvernement de réduire les dépenses publiques de 60 milliards d'euros au cours de l'exercice fiscal à venir, une mesure destinée à maîtriser un déficit budgétaire en forte hausse, avoisinant 6 % du PIB.

La chronologie des événements s'est déroulée rapidement. Le 17 septembre, juste après minuit, les dirigeants syndicaux de la CGT (Confédération Générale du Travail) et de la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) ont annoncé la grève à la suite d'échecs de négociations avec l'administration du Premier ministre Michel Barnier. À 6 heures le 18 septembre, les lignes de métro à Paris se sont arrêtées, avec seulement des services squelettiques en fonctionnement. Des témoins oculaires ont rapporté des foules se rassemblant sur des sites iconiques comme la Place de la République, où des bannières proclamant 'Non aux coupes budgétaires !' flottaient dans la brise automnale. La grève a atteint son apogée autour de midi, avec une estimation de 200 000 participants à l'échelle nationale, selon les chiffres de la police, bien que les syndicats affirment des chiffres plus proches de 500 000. En soirée, alors que des affrontements avec la police anti-émeute ont éclaté dans des incidents isolés, le gouvernement a émis une déclaration appelant au calme et promettant un dialogue.

Cette vague d'action industrielle ne se produit pas dans le vide. Les problèmes économiques de la France remontent aux conséquences de la pandémie de COVID-19 et à la crise énergétique déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine en 2022. Des gouvernements successifs ont lutté contre une dette publique en hausse, maintenant dépassant 110 % du PIB, aggravée par des programmes de bien-être généreux et des subventions. L'administration actuelle, une coalition fragile formée après des élections non concluantes en juillet 2024, fait face à une immense pression de l'Union européenne pour respecter les règles fiscales exigeant des déficits inférieurs à 3 % d'ici 2027. Le plan budgétaire de Barnier, dévoilé début septembre 2025, inclut des réductions dans les domaines de la santé, de l'éducation et des retraites – des mesures que les syndicats affirment affecteront de manière disproportionnée la classe ouvrière et approfondiront les inégalités.

Les parties prenantes des deux côtés se sont exprimées avec force. 'Cela ne concerne pas seulement des chiffres sur une feuille de calcul ; il s'agit de la vie des gens', a déclaré Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, dans un discours enflammé aux manifestants à Paris. 'Si le gouvernement pense pouvoir équilibrer les comptes sur le dos des travailleurs, il se trompe lourdement. Nous nous battrons jusqu'à ce que ces coupes soient abandonnées.' De l'autre côté, le ministre des Finances Antoine Armand a défendu les propositions lors d'une conférence de presse le 18 septembre. 'La France ne peut plus ignorer ses responsabilités fiscales', a-t-il déclaré. 'Ces mesures, bien que douloureuses, sont essentielles pour sauvegarder notre économie et assurer une stabilité à long terme. Nous restons ouverts aux discussions, mais l'inaction n'est pas une option.'

Les récits de témoins oculaires ont ajouté une dimension humaine aux troubles. Marie Dupont, une enseignante de Lyon qui a participé à la grève, a décrit l'atmosphère comme électrique mais résolue. 'J'ai vu des collègues s'épuiser dans des écoles sous-financées, et maintenant ils veulent encore couper ? C'est inacceptable', a-t-elle déclaré aux journalistes au milieu de la foule.

Les implications de cette grève s'étendent bien au-delà des perturbations immédiates. Sur le plan économique, les analystes estiment que cette action d'un jour pourrait coûter à l'économie française plus de 300 millions d'euros en perte de productivité, les secteurs comme l'aviation et la fabrication étant les plus touchés. Air France a annulé plus de 30 % de ses vols, laissant des milliers de passagers bloqués à l'aéroport Charles de Gaulle. Si les grèves persistent ou s'intensifient – comme les syndicats l'ont menacé avec une grève générale potentielle en octobre – cela pourrait encore éroder la confiance des investisseurs, déjà fragile face aux déclassements de la notation de crédit de la France ces derniers mois.

Sur le plan politique, les troubles posent un défi majeur au gouvernement minoritaire de Barnier, qui dépend d'un soutien ad hoc des partis d'opposition. Le Rassemblement national d'extrême droite, dirigé par Marine Le Pen, a saisi l'occasion pour critiquer les coupes comme 'anti-françaises', potentiellement gagnant du terrain dans les sondages d'opinion. À gauche, des figures comme Jean-Luc Mélenchon se sont ralliées aux syndicats, en présentant les protestations comme une résistance plus large contre les politiques néolibérales.

Les impacts sociétaux plus larges sont également évidents. Les grèves ont relancé les débats sur le modèle social français, souvent salué comme un phare de protections des travailleurs mais critiqué pour étouffer la croissance. Avec un chômage des jeunes à 18 % et une inflation persistante à 2,5 %, beaucoup craignent que l'austérité n'exacerbe les divisions sociales, menant à une augmentation de la pauvreté et des troubles urbains similaires aux protestations des Gilets Jaunes en 2018-2019.

À l'avenir, la réponse du gouvernement sera cruciale. Les négociations doivent reprendre le 20 septembre, mais des concessions semblent improbables sans un assouplissement de la pression de l'UE. Comme l'a noté un économiste du think tank parisien Institut Montaigne, 'La France est à un carrefour : réformer ou risquer de devenir le cancre économique de l'Europe.' Les grèves du 18 septembre pourraient bien marquer le début d'une bataille prolongée, avec le potentiel de remodeler le paysage fiscal et social du pays pour les années à venir.

À Marseille, où les dockers ont bloqué les ports, la scène était particulièrement tendue. 'Nous en avons assez avec la hausse des coûts et l'insécurité de l'emploi', a déclaré le représentant syndical Pierre Laurent. 'Ce budget est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.' De tels sentiments soulignent les frustrations profondément ancrées qui alimentent le mouvement.

Sur la scène internationale, les événements ont attiré l'attention des partenaires de l'UE, les responsables allemands exprimant en privé leur inquiétude quant à la trajectoire fiscale de la France. La Commission européenne, dans une déclaration du 19 septembre, a exhorté à une action rapide pour atteindre les objectifs de déficit, en avertissant de sanctions potentielles.

Alors que la poussière retombe de cette première vague, la question reste : Le dialogue prévaudra-t-il, ou la France sombrera-t-elle dans un cycle de grèves et de confrontations ? Les prochains jours le diront, mais pour l'instant, le message des travailleurs est clair – ils ne partiront pas sans faire de bruit.

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