Les villes et municipalités allemandes allouent plus d'un euro sur trois de leurs budgets aux services sociaux et au travail avec la jeunesse. Une étude de l'Institut de l'Économie allemande indique que cette part a augmenté de moitié depuis 1992. Les dépenses pour l'aide sociale et la garde d'enfants ont particulièrement progressé.
Une étude de l'Institut de l'Économie allemande (IW Köln), affilié aux employeurs, examine l'évolution des dépenses municipales au cours des 30 dernières années. La part consacrée aux services sociaux et au travail avec la jeunesse a doublé depuis 1992 et dépasse désormais un tiers du budget total. Les coûts pour l'aide sociale et la garde d'enfants ont fortement augmenté, tandis que les dépenses pour la construction routière, l'assainissement des eaux usées et la gestion des déchets ont diminué.
Les auteurs soulignent qu'une grande partie des dépenses municipales est déterminée par des décisions politiques aux niveaux fédéral et régional. Ces priorités devraient également être financées par ces niveaux. Les dépenses pour l'administration centrale ont également grimpé d'environ moitié pour atteindre 21 % du budget.
Cela suggère que des tâches telles que le droit légal à la garde d'enfants ont été transférées aux municipalités, évincant d'autres domaines comme la construction de routes. «Pour mettre fin à la crise financière municipale, des services pleinement financés dans les domaines social et jeunesse, ainsi qu'une limitation des tâches administratives sont nécessaires », concluent les auteurs. Il faut examiner si les municipalités reçoivent des fonds suffisants pour leurs charges sociales. Le Rheinische Post a rapporté en premier sur ces chiffres.