Rima Hassan dénonce des violences lors de l'expulsion de la flottille pour Gaza
L'eurodéputée Rima Hassan a affirmé avoir été battue par des policiers israéliens après l'arraisonnement de la flottille pour Gaza. Expulsée avec 171 militants dont Greta Thunberg, elle décrit des conditions de détention difficiles dans une prison du Néguev. Israël a intercepté le convoi humanitaire, accusé d'être lié au Hamas.
La flottille Global Sumud, partie de Barcelone début septembre 2025, visait à rompre le blocus israélien de Gaza et à livrer de l'aide humanitaire. Composée d'une cinquantaine de bateaux, elle a été arraisonnée par la marine israélienne entre le 1er et le 3 octobre au large de l'Égypte et de Gaza, une action jugée illégale par les organisateurs et Amnesty International.
Israël accuse la flottille d'être une émanation du Hamas et affirme n'avoir trouvé aucune aide à bord des navires, qui ont été détournés vers le port d'Ashdod après avoir violé une zone interdite. Plus de 470 personnes ont été arrêtées, avec des expulsions débutant le 2 octobre.
Le 6 octobre, 171 militants supplémentaires, dont la Suédoise Greta Thunberg et la Franco-Palestinienne Rima Hassan, ont été expulsés vers la Grèce et la Slovaquie. À l'aéroport d'Athènes, Rima Hassan, élue de La France insoumise, a déclaré à l'AFP : « J'ai été battue au moment de me mettre dans le fourgon par deux policiers » israéliens. Vêtue d'un survêtement gris des prisons israéliennes, elle a dénoncé « le traitement qui nous a été réservé par le régime israélien » et ajouté : « on a été pour certains battus ».
Elle a décrit des cellules surpeuplées, avec 13 à 15 personnes sur des matelas au sol dans la prison de haute sécurité du Néguev, où « on a vraiment manqué de tout ». Greta Thunberg a évoqué « les mauvais traitements et les abus subis » sans détails. Après ces expulsions, 138 participants restaient en détention en Israël.
Les expulsés incluent des ressortissants de nombreux pays : France, Suède, Grèce, Italie, Irlande, Pologne, Allemagne, entre autres.