Les ingénieurs de Stanford développent une peau électronique auto-réparatrice
Des ingénieurs de l'Université de Stanford ont créé un matériau auto-réparateur qui imite la peau humaine pour une utilisation en électronique. Cette innovation permet au matériau de réparer les coupures et déchirures en seulement 10 secondes sans intervention externe. Ce développement, détaillé dans une étude publiée le 2 octobre 2025, pourrait transformer la robotique et les dispositifs portables.
Le nouveau matériau, décrit dans la revue Nature Materials, combine un élastomère de silicone avec des nanofils conducteurs intégrés pour former une peau électronique capable de détecter le toucher et la pression. Lorsqu'il est endommagé, la peau se répare de manière autonome en reformant des liaisons chimiques au site de la lésion, restaurant à la fois les fonctions mécaniques et électriques.
La chercheuse principale, Zhenan Bao, professeure d'ingénierie chimique à Stanford, a expliqué l'inspiration : « Ce matériau imite la capacité de la peau humaine à guérir rapidement et efficacement les blessures mineures. » L'équipe a testé la peau en la coupant avec une lame et en appliquant une chaleur légère, observant une récupération complète en 10 secondes à température ambiante ou plus rapide avec une légère chaleur.
Le développement a commencé en 2023, s'appuyant sur des travaux antérieurs en électronique extensible. Le projet a reçu des fonds de la National Science Foundation et a impliqué une collaboration avec des scientifiques des matériaux à Stanford. Les prototypes initiaux démontrent une étirabilité jusqu'à 100 % sans perte de conductivité, une caractéristique clé pour les applications flexibles.
Dans le contexte, cela fait avancer un domaine où l'électronique traditionnelle échoue sous l'usure et les déchirures. Les matériaux auto-réparateurs précédents nécessitaient souvent des solvants ou des températures élevées, limitant leur praticité. L'équipe de Bao a résolu cela en utilisant des liaisons covalentes dynamiques qui se rompent et se reforment facilement.
Les implications incluent des prothèses plus durables qui s'auto-réparent et des robots avec des peaux réalistes et résilientes pour des interactions humaines plus sécurisées. Bien que toujours aux stades de laboratoire, les chercheurs visent une commercialisation dans cinq ans. Aucune épreuve à grande échelle n'a encore eu lieu, mais l'étude met en lumière le potentiel dans les secteurs biomédical et technologique grand public.
L'annonce coïncide avec un intérêt croissant pour l'ingénierie bio-inspirée, suivant des innovations similaires comme les batteries auto-réparatrices d'autres laboratoires. La localisation de Stanford dans la Silicon Valley le positionne bien pour des partenariats industriels.