Une nouvelle étude commandée par le Bureau du Contrôleur général fédéral d'Éthiopie a révélé que les irrégularités d'audit ont augmenté régulièrement de 2009 à 2023, en raison d'une application faible et d'un suivi insuffisant. Des chercheurs de l'Université d'Addis-Abeba attribuent les problèmes à une responsabilité limitée, en particulier pendant les transitions politiques. Ils appellent à une plus grande indépendance pour le bureau du contrôleur général et à des audits des secteurs clés comme les projets numériques.
L'étude, présentée le 18 octobre 2025 à l'hôtel Getfam à Addis-Abeba, a examiné les rapports d'audit couvrant la période de 2009 à 2023. Commanditée par le Bureau du Contrôleur général fédéral (OFAG) et dirigée par des chercheurs indépendants de l'Université d'Addis-Abeba, elle met en lumière une augmentation annuelle des irrégularités due à des problèmes hérités non résolus et à des mécanismes d'application faibles.
Les facteurs clés incluent une responsabilité limitée, un suivi inadéquat des constatations et une couverture d'audit réduite pendant les transitions politiques et les périodes électorales. Le rapport pointe le fort turnover du personnel à l'OFAG, causé par des salaires bas et une autonomie institutionnelle restreinte, comme un obstacle majeur à une surveillance efficace.
Les recommandations insistent sur l'octroi à l'OFAG d'une indépendance financière, administrative et opérationnelle complète. Les chercheurs pressent également le Ministère des Finances de renforcer les systèmes de contrôle et d'appliquer des mesures contre les irrégularités identifiées. Ils plaident pour l'audit de secteurs négligés auparavant, tels que les initiatives numériques et de prestation de services.
« Des initiatives comme Moseb et l'Éthiopie Numérique doivent également être auditées, pourquoi pas ? » a déclaré Temesgen Wroku (PhD), chef de l'équipe de recherche et érudit chevronné en comptabilité et finance. Il a averti que sans action sur les résultats des audits, les problèmes persistants se poursuivraient.
La présentation a réuni le Contrôleur général Meseret Damtie, des auditeurs régionaux et Yeshimebet Demissie (PhD), présidente du Comité permanent pour l'administration des dépenses publiques et les affaires de contrôle. Demissie a qualifié l'étude d'appel vital à l'auto-réflexion institutionnelle, soulignant la nécessité de réformes systémiques pour améliorer la gestion des finances publiques en Éthiopie.