L'Association nationale des entrepreneurs de Colombie (Andi) a exprimé ses préoccupations concernant l'incertitude générée par la discussion du budget 2026 et la réforme fiscale en attente. La mise en œuvre de la réforme du travail a augmenté les coûts et entravé les embauches, tandis que l'informalité reste un défi majeur pour la compétitivité. Une enquête a révélé que 53 % des entrepreneurs affirment que l'informalité affecte leurs opérations.
Andi a déclaré que le secteur productif fait face à une incertitude due à la discussion du budget 2026, qui nécessite une réforme fiscale pour un financement complet. Selon le syndicat, la réforme du travail augmente les coûts, complique les embauches et limite la création d'emplois, aggravée par une inflation de 5 % qui réduit le pouvoir d'achat.
Dans son enquête d'opinion industrielle, l'organisation a mis en évidence l'informalité comme « l'éléphant dans la pièce », avec de profondes implications pour la compétitivité et la productivité. Bruce Mac Master, président d'Andi, a noté que six employés sur dix sont informels. 53 % des répondants ont rapporté que ce phénomène affecte leurs opérations, tandis que 31 % ont cité les impacts de l'insécurité et 79 % les blocages routiers compliquant le transport de marchandises.
Malgré les défis, la production industrielle a augmenté de 2,1 % de janvier à août 2025, les ventes totales de 2,2 % et les ventes sur le marché national de 2,4 %. En août, l'indicateur économique a progressé de 2 %, porté par les activités tertiaires à +3,3 %, bien que les secteurs primaire et secondaire aient décliné.
62,7 % des entreprises considèrent leur situation actuelle comme bonne, contre 60,7 % en 2024, et 34,1 % s'attendent à des améliorations futures, au-dessus de 33,9 % l'année dernière. Les principaux problèmes incluent le manque de demande, la volatilité du dollar, les coûts des matières premières et de la logistique, l'incertitude des réformes, l'insécurité, la contrebande et la concurrence déloyale. L'informalité est alimentée par la hausse des coûts du travail, l'inflation, les impôts et les importations bon marché, menant à des produits de mauvaise qualité, l'évasion de la TVA et l'absence de garanties laborales.
Andi a appelé à un contrôle plus strict du marché informel, à une stabilité fiscale et à une application rigoureuse des lois du travail. Les facteurs réduisant la rentabilité incluent une faible demande, la baisse des prix de vente, les difficultés à répercuter les coûts et les hausses des matières premières, de la logistique, de la fabrication et du panier énergétique.