Les délais approchent pour les mises à jour des engagements climatiques de l'Accord de Paris
Les pays du monde entier doivent soumettre des mises à jour ambitieuses de leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) dans le cadre de l'Accord de Paris d'ici début 2025, en vue de la COP30 au Brésil. Les nations développées font face à une échéance de fin 2024, tandis que les pays en développement ont jusqu'en février 2025. Ces engagements sont cruciaux pour aligner les efforts mondiaux sur l'objectif de limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius.
L'Accord de Paris, adopté en 2015, exige des pays signataires qu'ils exposent leurs plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre via les CDN, qui doivent être mises à jour tous les cinq ans avec une ambition croissante. La première série de CDN a été soumise autour de 2020, et la prochaine est due en 2025, marquant les premières soumissions sous le cadre de transparence renforcé de l'accord.
Les pays développés, y compris les grands émetteurs comme les États-Unis et ceux de l'Union européenne, sont tenus de soumettre leurs CDN mises à jour d'ici fin 2024. Les pays en développement, incluant des nations comme l'Inde et le Brésil, ont un délai légèrement prolongé jusqu'en février 2025. Selon les rapports les plus récents, seulement environ 25 % des 195 parties à l'Accord de Paris ont soumis leurs nouvelles ou mises à jour de CDN, soulignant un retard dans la préparation.
Cette ronde d'engagements est particulièrement significative car elle trace la voie pour les trajectoires mondiales d'émissions jusqu'en 2035. Les experts soulignent que pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, les CDN doivent collectivement réduire les émissions d'au moins 43 % par rapport aux niveaux de 2019 d'ici 2030. « Les CDN de 2025 représentent une opportunité critique pour plier la courbe des émissions vers le bas », a noté un analyste en politiques climatiques lors de discussions récentes.
La COP30, prévue pour novembre 2025 à Belém, au Brésil, examinera ces soumissions et poussera à des engagements plus forts. Le Brésil, en tant qu'hôte, a appelé à des CDN intégrant des solutions basées sur la nature et des transitions justes pour les communautés vulnérables. La conférence s'appuie sur les COP précédentes, où des lacunes en ambition étaient évidentes ; par exemple, les politiques actuelles projettent un réchauffement d'environ 2,5 degrés Celsius si inchangées.
Les défis incluent des changements politiques, des pressions économiques et le besoin de soutien financier des nations développées pour aider les pays en développement dans la mise en œuvre. Malgré ces obstacles, des soumissions opportunes pourraient accélérer les progrès vers les objectifs de neutralité carbone d'ici le milieu du siècle.