Dimanche, environ 600 000 habitants de Hambourg ont voté lors de deux référendums. L'initiative pour une protection climatique renforcée a obtenu une majorité avec plus de 300 000 voix pour, tandis que la proposition de revenu de base inconditionnel a échoué. La ville doit désormais atteindre la neutralité climatique d'ici 2040.
Les référendums à Hambourg représentent une étape clé pour la protection climatique. L'initiative «Hamburger Zukunftsentscheid», soutenue par Fridays for Future et plus de 160 organisations dont BUND, Greenpeace, Nabu, Ver.di et le FC St. Pauli, exigeait des lois plus strictes sur la protection climatique. Avec plus de 300 000 voix pour contre 267 000 contre, le Sénat rouge-vert et le Bürgerschaft doivent avancer la neutralité climatique de cinq ans, à 2040.
Le projet de loi inclut des objectifs intermédiaires annuels, un suivi régulier et des plafonds de CO₂. Des programmes immédiats sont requis en cas de non-atteinte des objectifs. Les objectifs sectoriels pour les transports, les ménages, le commerce et l'industrie découlent du plan climatique mis à jour. La compatibilité sociale est soulignée : les coûts de rénovation ne peuvent être répercutés qu'en partie sur les locataires, les propriétaires bénéficiant de subventions. Un rapport des Instituts de Hambourg et Öko recommande de remplacer les chaudières à gaz et à mazout, d'accélérer les rénovations de bâtiments, d'installer des pompes à chaleur, d'introduire le Tempo 30 dans la circulation urbaine et d'électrifier totalement la mobilité d'ici 2040.
Le Sénat et le Bürgerschaft se sont opposés à l'initiative — à l'exception des Gauches. Les Verts ont voté contre en tant que groupe parlementaire mais ont soutenu le projet en tant que parti. Les représentants des entreprises l'ont également rejeté.
Le référendum sur le revenu de base inconditionnel a échoué. L'initiative visait à fournir à 2 000 personnes 1 346 euros par mois plus une assurance maladie pendant trois ans, en déduisant les revenus personnels. Coûts : environ 50 millions d'euros à partir de 2027. Toutes les factions sauf les Gauches s'y sont opposées ; le SPD et les Verts ont critiqué les coûts élevés et le manque de valeur scientifique.
Contexte : Les plans du Sénat pour 2040 incluent les Jeux olympiques, une Cité des sciences, la ligne de métro U5, une nouvelle opéra d'État et le Köhlbrandbrücke — des projets qui défient les objectifs climatiques.