Retour aux articles

Les investisseurs doutent de la baisse annoncée du déficit

4 octobre 2025
Rapporté par l'IA

Malgré les annonces du gouvernement français visant à réduire le déficit budgétaire, les investisseurs restent sceptiques, comme en témoigne la réaction des marchés obligataires. Cette méfiance persiste face à la situation fiscale tendue de la France.

Le 3 octobre 2025, Le Monde rapporte que les investisseurs ne croient guère à la baisse du déficit public annoncée par le gouvernement français. Selon l'article, le rendement des obligations d'État à 10 ans s'est maintenu élevé, autour de 3,2 %, indiquant un manque de confiance dans les mesures proposées.

Le gouvernement a promis une réduction du déficit de 5,5 % du PIB en 2024 à 4,7 % en 2025, via des économies budgétaires et une croissance économique attendue à 1,5 %. Cependant, des économistes cités dans l'article, comme Agnès Bénassy-Quéré, estiment que ces projections sont optimistes : « Les marges de manœuvre sont limitées sans réformes structurelles profondes. »

Le contexte est celui d'une pression accrue de l'Union européenne, qui a lancé une procédure pour déficit excessif contre la France en juin 2024. Les marchés obligataires reflètent cette incertitude, avec un écart de rendement par rapport aux obligations allemandes atteignant 80 points de base.

L'article souligne que les investisseurs privilégient la prudence, craignant une récession ou une hausse des taux d'intérêt. Un responsable du Trésor français a déclaré : « Nous sommes engagés dans un plan crédible, mais la confiance se reconquiert avec le temps. » Malgré cela, les réactions des fonds souverains et des agences de notation, comme Moody's qui maintient sa note Aa2 avec perspective négative, montrent un scepticisme persistant.

Cette situation met en lumière les défis fiscaux de la France post-pandémie et inflationniste, où les dépenses sociales et les investissements verts pèsent lourdement sur les comptes publics.

Static map of article location