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Lagarde aborde le rôle international de l'euro lors d'une audition au Parlement européen

7 octobre 2025
Rapporté par l'IA

La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, s'est exprimée devant la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen le 6 octobre 2025, soulignant la résilience économique de la zone euro au milieu d'incertitudes mondiales. Elle a présenté des projections de croissance et d'inflation tout en insistant sur la nécessité de renforcer la position mondiale de l'euro. Lagarde a appelé à des réformes pour améliorer les fondements économiques de l'Europe et sa position géopolitique.

Dans ses remarques à Strasbourg, Lagarde a noté que l'économie de la zone euro a progressé de 0,7 % de manière cumulative au cours de la première moitié de 2025, soutenue par une demande intérieure résiliente. Une croissance plus forte au premier trimestre a reflété l'anticipation des échanges commerciaux mondiaux avant les hausses de tarifs douaniers, bien que la croissance du deuxième trimestre ait ralenti à mesure que cet effet s'est inversé. Les exportations molles, dues à des tarifs plus élevés, un euro plus fort et une concurrence mondiale, devraient limiter la croissance pour le reste de l'année, mais ces vents contraires devraient s'atténuer en 2026.

Le marché du travail reste solide malgré un adoucissement de la demande, soutenant la consommation. Les baisses de taux d'intérêt passées améliorent les conditions de financement, tandis que les dépenses publiques en infrastructures et en défense renforcent l'investissement. Les projections du personnel de la BCE prévoient une croissance de 1,2 % en 2025, de 1,0 % en 2026 et de 1,3 % en 2027. Les risques pour la croissance sont plus équilibrés après un nouveau accord commercial, bien que des tensions commerciales renouvelées et des incertitudes géopolitiques persistent.

L'inflation a légèrement augmenté à 2,2 % en septembre 2025, contre 2,0 % auparavant, principalement en raison de prix de l'énergie plus élevés, l'inflation sous-jacente restant stable à 2,3 %. La croissance nominale des salaires a ralenti à 3,9 % au deuxième trimestre. Les projections indiquent une inflation globale de 2,1 % en 2025, de 1,7 % en 2026 et de 1,9 % en 2027, les mesures sous-jacentes diminuant grâce à un euro plus fort et à une atténuation des coûts salariaux. Le Conseil des gouverneurs a maintenu les taux d'intérêt directeurs inchangés, adoptant une approche dépendante des données sans s'engager sur une trajectoire de taux.

En abordant le rôle international de l'euro, Lagarde l'a décrit comme la deuxième devise la plus utilisée au monde, représentant environ un cinquième de l'utilisation mondiale des devises derrière les 55 % du dollar américain. Elle a argué que les changements géopolitiques offrent une opportunité de renforcer l'euro, réduisant les coûts de transaction et les frais d'emprunt. Pour y parvenir, l'Europe doit achever le marché unique, approfondir les marchés de capitaux, poursuivre un financement commun pour la défense, défendre l'État de droit et maintenir un commerce ouvert. « L'euro peut être plus qu'une monnaie continentale et un symbole d'unité – il peut devenir une ancre mondiale de confiance », a déclaré Lagarde. Elle a souligné que les gouvernements et les législateurs portent la responsabilité principale, tandis que la BCE se concentre sur la stabilité des prix et l'infrastructure financière, y compris les lignes de swap et les initiatives pour l'euro numérique.

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