La TVA sur les alcools et vins pourrait augmenter de 14 % dans la réforme fiscale

Le gouvernement national de Colombie prépare une réforme fiscale de 16,3 billions de dollars qui inclut des hausses significatives des taxes sur les alcools, vins et apéritifs. Elle propose de porter la TVA de 5 % à 19 % sur ces produits, ainsi que des augmentations de l'impôt sur la consommation allant jusqu'à 224 %. Prolicores avertit que cela stimulerait le marché illégal de 22 % à 50 %, affectant les emplois et l'économie régionale.

La réforme fiscale proposée par le gouvernement vise à collecter 16,3 billions de dollars pour financer le budget général national de 2026. Dans la catégorie de l'impôt sur la consommation, pour les alcools et apéritifs, elle prévoit une augmentation de 342 à 750 dollars par degré d'alcool pour 750 millilitres, ce qui équivaut à une hausse de 120 %. Pour les vins, le taux passerait de 231 à 750 dollars par degré d'alcool pour 750 millilitres, représentant une augmentation de 224 %.

De plus, elle propose de porter le taux de TVA de 5 % à 19 % pour les alcools, vins et apéritifs, soit une augmentation de 14 points de pourcentage. La Colombie est le deuxième pays avec la charge fiscale la plus élevée sur les alcools, et ces prélèvements représentent 20 % à 30 % des recettes fiscales dans des régions comme Antioquia, Cundinamarca, Caldas, Valle del Cauca et Tolima. Dans des départements tels que Córdoba, Chocó, Vichada et Sucre, ils dépassent 50 % des recettes totales.

Prolicores, le syndicat du secteur, s'est joint aux plaintes contre cette mesure. Sa directrice exécutive, Catalina Lasso, a déclaré : « Rendre l'alcool légal plus cher ne freine pas la consommation ; cela la pousse vers l'illégalité. » Elle a ajouté que actuellement 22 % des alcools en Colombie sont illégaux, et avec la réforme, cela pourrait atteindre 50 %, stimulant un marché où la rentabilité de l'alcool adultéré dépasse 300 %. Lasso a averti des impacts sur la logistique, l'importation, la distribution et la commercialisation, ainsi que sur plus de 70 000 emplois directs. « La réforme fiscale qui propose d'augmenter les taxes sur les alcools jusqu'à 40 % ne menace pas seulement l'industrie mais des milliers de familles colombiennes qui en dépendent », a-t-elle noté.

Le secteur appelle à un congrès pour défendre ses intérêts, en soulignant la nécessité de règles équitables qui préservent la légalité, l'emploi et la sécurité.

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