Les élus d'outre-mer sceptiques avant rencontre avec Macron
Les élus des territoires d'outre-mer français expriment leur scepticisme avant une rencontre avec le président Emmanuel Macron. Cette réunion, prévue ce 30 septembre 2025, vise à discuter des enjeux autonomiques et économiques. Les représentants doutent des engagements passés non tenus.
Le 30 septembre 2025, les élus des territoires d'outre-mer se préparent à rencontrer Emmanuel Macron à l'Élysée, dans un climat de méfiance palpable. Selon Le Monde, cette initiative présidentielle survient après des années de tensions, notamment en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, où des promesses d'autonomie accrue n'ont pas été pleinement réalisées.
Des figures comme le sénateur de la Polynésie française, Teva Rohfritsch, ont exprimé des réserves. 'Nous venons avec un scepticisme légitime, car les annonces passées n'ont pas été suivies d'effets concrets', a-t-il déclaré. De même, la députée de Guyane, Léa Biais, souligne les disparités économiques persistantes : 'L'outre-mer représente 7 % de la population française, mais souffre d'un chômage deux fois plus élevé qu'en métropole.'
Le contexte remonte à la crise calédonienne de 2021, où des réformes électorales ont exacerbé les divisions entre indépendantistes kanaks et loyalistes. Macron avait alors promis un 'nouveau pacte' pour l'outre-mer, incluant des investissements de 2 milliards d'euros sur cinq ans, mais les élus rapportent des retards dans leur mise en œuvre.
Cette rencontre pourrait déboucher sur des discussions bilatérales, mais les participants insistent sur la nécessité d'actions tangibles. 'Sans mesures immédiates, cette réunion risque d'être une énième consultation sans suite', avertit un élu anonyme cité par le journal. Les enjeux incluent aussi la transition écologique et la reconnaissance culturelle, cruciaux pour ces territoires dispersés sur trois océans.
Malgré le scepticisme, certains voient une opportunité. La présidence française, en pleine préparation du sommet de l'Outre-mer, espère relancer le dialogue pour apaiser les tensions avant les échéances électorales de 2027.