Le protecteur public juge irrégulier le programme des gardiens de prévention de la criminalité du Gauteng

Le Protecteur public d'Afrique du Sud a statué que le programme des gardiens de prévention de la criminalité du Gauteng a été établi sans autorité légale, entraînant une mauvaise administration. Le rapport critique le recrutement de 6 000 gardiens et leur implication dans plus de 51 000 opérations de police. Le premier ministre Panyaza Lesufi prévoit une phase de sortie de 36 mois pour les reconvertir en gardiens de la circulation, mais l'EFF exige une dissolution immédiate.

Le bureau du Protecteur public a publié un rapport le 22 octobre 2025, enquêtant sur des allégations d'irrégularités dans le programme des gardiens de prévention de la criminalité du Gauteng (CPW), également connu sous le nom d'Amapanyaza, une initiative menée par le premier ministre Panyaza Lesufi. Provoquée par une plainte de l'avocat Paul Hoffman, l'enquête a conclu que le département de la Sécurité communautaire du Gauteng a procédé sans cadre légal habilitant, entraînant une mauvaise administration. Plus précisément, le recrutement et le déploiement de 6 000 CPW manquaient de législation de soutien, violant les dispositions constitutionnelles et l'État de droit.

Malgré cela, les gardiens ont participé à plus de 51 000 opérations de police, y compris des arrestations et des fouilles, entre mai et septembre 2023. Le département de la Justice et du Développement constitutionnel a rejeté une demande de les désigner comme agents de la paix en raison de l'absence de soutien légal.

Le rapport recommande des mesures correctives dans les 180 jours, y compris une nomination légale des CPW en tant que gardiens de la circulation conformément à la loi sur la circulation routière nationale, une formation améliorée et des mesures de conformité. Le premier ministre et les parties prenantes doivent soumettre un plan d'action dans les 30 jours, en mettant l'accent sur le respect de l'État de droit et la gouvernance coopérative.

En réponse, le premier ministre Lesufi a annoncé une dissolution progressive sur 36 mois, les gardiens suivant une formation pour obtenir le même statut légal que la police de la circulation du Gauteng. Cependant, les Combattants pour la liberté économique (EFF) du Gauteng ont rejeté cette approche, qualifiant le programme d'« expérience téméraire, illégale et motivée politiquement » entachée de corruption et d'incompétence. Le porte-parole de l'EFF, Dumisa Baleni, a déclaré : « Il n'y a aucune justification pour continuer à gaspiller des ressources publiques sur un projet raté qui n'aurait jamais dû exister en premier lieu. Cette unité doit être dissoute immédiatement, et non sur trois ans, et chaque centime détourné sous son nom doit être comptabilisé. »

L'EFF critique depuis longtemps l'illégitimité du programme, exigeant une pleine responsabilité pour les fonds mal utilisés.

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