Des chercheurs développent des qubits stables à température ambiante
Des scientifiques de l'Université de Californie à Berkeley ont annoncé une avancée en informatique quantique en créant des qubits stables qui fonctionnent à température ambiante. Cette innovation, détaillée dans une étude publiée dans Nature, pourrait éliminer le besoin de systèmes de refroidissement extrêmes actuellement requis dans les ordinateurs quantiques. Ce développement promet de rendre la technologie quantique plus accessible et pratique pour des applications à grande échelle.
Cette avancée provient d'une équipe dirigée par le Dr Elena Vasquez au Laboratoire de science de l'information quantique de l'UC Berkeley. Selon l'étude publiée le 4 octobre 2025, les chercheurs ont conçu un nouveau matériau utilisant des défauts dans le diamant dopés avec des centres de lacune d'azote, permettant aux qubits de maintenir leur cohérence jusqu'à 10 millisecondes à des températures ambiantes, surpassant largement les records précédents de microsecondes dans des conditions cryogéniques.
"C'est un changement de jeu pour l'informatique quantique," a déclaré Vasquez dans un communiqué. "En supprimant la barrière des températures ultra-basses, nous pouvons intégrer des processeurs quantiques dans des appareils quotidiens, accélérant les progrès dans des domaines comme la découverte de médicaments et les problèmes d'optimisation que les ordinateurs classiques peinent à résoudre."
La recherche s'appuie sur des travaux antérieurs en systèmes quantiques à état solide, mais introduit une technique de blindage propriétaire qui protège les qubits du bruit thermique. Les expériences menées sur deux ans ont impliqué plus de 500 essais, atteignant un taux de fidélité de 99,2 % dans les opérations de qubits, vérifié par des simulations indépendantes. L'article, intitulé "Cohérence à température ambiante dans les qubits à centres NV," a été coécrit par cinq chercheurs et financé par la National Science Foundation.
Bien que la technologie en soit encore à ses débuts, les implications sont vastes. Les ordinateurs quantiques pourraient résoudre des simulations complexes pour la modélisation climatique ou la science des matériaux en heures plutôt qu'en années. Cependant, des défis persistent, y compris l'évolutivité à des centaines de qubits pour un usage pratique. "Nous sommes optimistes, mais des tests rigoureux dans des environnements réels sont la prochaine étape," a noté le coauteur Dr Raj Patel.
Cette annonce suit une série de jalons quantiques, y compris le processeur de 127 qubits d'IBM en 2021, mais se distingue par sa résilience à la température. Aucune contradiction n'a été notée dans les détails de la source, confirmant les conclusions principales.