Amiral américain démissionne au milieu d'attaques contre des bateaux de drogue vénézuéliens

L'amiral Alvin Holsey, chef du Commandement sud des États-Unis, a pris sa retraite après avoir exprimé des préoccupations concernant la légalité des frappes militaires en cours contre des navires suspects de trafic de drogue au large du Venezuela. Le Pentagone poursuit ces opérations, y compris une récente frappe de drone sur un sous-marin qui a tué deux personnes et capturé deux survivants. Les critiques remettent en question la conformité de ces actions avec le droit américain et international.

L'amiral Alvin Holsey, qui a supervisé le Commandement sud des États-Unis pendant seulement un an, a annoncé sa retraite le 18 octobre 2025, après 37 ans dans l'armée. Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a salué l'"engagement inébranlable de Holsey envers la mission, les personnes et la nation" dans un post sur les réseaux sociaux. Ce départ est inhabituel, car les commandants servent généralement trois ans, surtout au milieu d'un renforcement militaire avec des milliers de troupes américaines positionnées au large des côtes du Venezuela.

Holsey, qui est noir, a rencontré Hegseth au Pentagone pour exprimer ses préoccupations sur la légalité des opérations avant de démissionner, selon un responsable américain s'exprimant anonymement auprès de NPR. L'amiral à la retraite Mark Montgomery a suggéré que ce départ découle d'un désaccord sur les frappes, déclarant : "Nous menons actuellement des opérations extrêmement inhabituelles dans le Commandement sud qu'une personne raisonnable pourrait contester en termes de légalité." Il a ajouté que l'application de la loi, et non l'armée, devrait gérer de telles actions avec un dû processus.

Les opérations impliquent au moins six frappes létales américaines sur de petits navires civils en eaux internationales près du Venezuela depuis le mois dernier. La Maison Blanche affirme que les bateaux transportent de la drogue, mais les critiques soutiennent que ces attaques constituent des exécutions sans jugement, violant le droit américain et international. Le 17 octobre, une frappe de drone a visé un submersible transportant de la drogue, tuant deux suspects de narco-terrorisme et capturant deux survivants d'Équateur et de Colombie, comme confirmé par le président Trump dans un post sur Truth Social et une vidéo diffusée le 18 octobre.

Trump a décrit le navire comme chargé de fentanyl sur une route de trafic connue, affirmant qu'il a empêché jusqu'à 25 000 décès par surdose aux États-Unis. Il a déclaré : "C'était un grand honneur de détruire un très grand SOUS-MARIN TRANSPORTANT DE LA DROGUE," et a insisté : "pas un groupe de personnes innocentes." Les survivants sont renvoyés dans leurs pays d'origine pour être poursuivis, selon Trump, bien que NPR rapporte qu'ils se dirigent vers d'éventuelles procédures judiciaires aux États-Unis. Cela marque la sixième interception de ce type, avec des actions antérieures incluant une frappe tuant six personnes le 14 octobre.

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