Le ministère du Travail et des Compétences a introduit une directive pour réglementer plus strictement les agences d'emploi à l'étranger. Elle établit des normes pour les opérations des agences, les exigences de capital et les rapports. Les règles visent à assurer un meilleur contrôle des travailleurs envoyés à l'étranger.
Le 18 octobre 2025, le ministère du Travail et des Compétences a émis une nouvelle directive dans le cadre de l'emploi étranger en Éthiopie. Cette réglementation fixe des normes spécifiques pour la taille, le capital et les opérations des agences facilitant les placements d'emplois à l'étranger.
Les agences sont classées par niveaux, déterminant leur capacité à servir les travailleurs. Les agences nouvellement établies peuvent gérer entre 10 et plus de 100 travailleurs par jour, selon leur niveau. Les exigences en espace de bureau s'adaptent en conséquence, allant de 100 mètres carrés pour les niveaux inférieurs à 700 mètres carrés pour le plus élevé.
Les obligations financières sont strictes. Les agences de niveau un doivent maintenir un capital libéré de 20 millions de birrs éthiopiens et fournir un dépôt de garantie de 250 000 dollars ou son équivalent en birrs. Les agences de niveau inférieur nécessitent au moins cinq millions de birrs de capital et un dépôt de 50 000 dollars.
Les rapports sont obligatoires via le Système d'information sur le marché du travail éthiopien (E-LMIS). Les agences doivent soumettre des rapports trimestriels dans les 15 jours suivant le début de chaque trimestre, détaillant le nombre de travailleurs déployés à l'étranger.
Les limites opérationnelles incluent le nombre de liens d'emploi que les agences peuvent former. Les agences de niveau un peuvent établir jusqu'à 20 liens dans un seul pays de destination, sans limite sur les pays d'origine. Les agences de niveau inférieur sont limitées à quatre liens et à la sourcing depuis pas plus de deux pays d'origine.
Le personnel doit correspondre à l'échelle de l'agence, de au moins 10 employés pour les opérations plus petites à plus de 60 pour les plus grandes. Ces mesures visent à professionnaliser le secteur et à protéger les travailleurs éthiopiens cherchant un emploi à l'étranger.