Les premiers effets du périphérique parisien à 50 km/h
La réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien montre déjà des effets positifs. Moins de circulation, de pollution et de bruit sont observés selon les premières estimations. Cette mesure vise à améliorer la qualité de l'air et la sécurité en ville.
Le périphérique parisien, artère routière emblématique de la capitale française, a vu sa limitation de vitesse abaissée à 50 km/h en juillet 2024. Cette décision, prise dans le cadre d'un plan plus large pour verdir la ville, commence à porter ses fruits, d'après les premières analyses publiées le 1er octobre 2025 par Le Monde.
Selon les estimations, le volume de circulation a diminué d'environ 10 % depuis l'entrée en vigueur de la mesure. Cette réduction s'explique par un effet dissuasif sur les automobilistes, qui optent pour d'autres itinéraires ou des transports en commun. "C'est un premier pas encourageant vers une mobilité plus durable", a déclaré un expert en environnement interrogé par le journal.
Côté pollution, les niveaux de particules fines (PM10 et PM2,5) ont baissé de 5 à 15 %, tandis que les émissions d'oxyde d'azote (NOx) ont diminué de 8 %. Ces améliorations sont attribuables à une vitesse plus modérée, qui réduit les accélérations et freinages intenses. Les riverains, souvent exposés à ces pollutions, en bénéficient directement, particulièrement dans les quartiers adjacents comme ceux du nord de Paris.
Le bruit a également été impacté positivement : une atténuation de 2 à 3 décibels a été mesurée, ce qui représente une amélioration notable pour le confort acoustique des habitants. Le périphérique, avec ses 35 km de long, génère habituellement un bruit constant supérieur à 70 dB, et cette baisse pourrait réduire les troubles du sommeil et les risques pour la santé.
Ces effets sont temporaires et basés sur des données préliminaires collectées sur les deux premiers mois. Les autorités parisiennes, en collaboration avec Airparif et l'Agence régionale de santé, poursuivent les监测 pour évaluer les impacts à long terme. Bien que certains automobilistes se plaignent de temps de trajet allongés, les bénéfices environnementaux l'emportent selon les observateurs. Cette initiative s'inscrit dans l'engagement de Paris à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.