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Anciens employés allèguent que la fraude soutient l'industrie des guichets automatiques de cryptomonnaies au Canada

8 octobre 2025
Rapporté par l'IA

Près d'une douzaine d'anciens employés d'entreprises canadiennes de guichets automatiques de cryptomonnaies ont déclaré à CBC News que la fraude impliquant des victimes d'escroqueries est un problème interne connu. La moitié estime que leurs anciens employeurs ne seraient pas rentables sans de telles transactions, tandis que les autres pensent que la rentabilité diminuerait simplement. Les opérateurs nient dépendre de la fraude et affirment mettre en œuvre des mesures préventives.

Dans une série d'enquêtes de CBC News intitulée 'Feeding Fraud: The Crypto ATM Problem', d'anciens employés de quatre entreprises canadiennes de guichets automatiques de cryptomonnaies ont décrit des rencontres fréquentes avec des victimes de fraude. Lewis Bell, qui a géré les appels de support pour Localcoin depuis Toronto pendant trois mois, s'est rappelé le poids émotionnel : 'C'est dur, essentiellement annoncer les pires nouvelles possibles à quelqu'un... Ils s'accrochent juste à l'espoir que nous puissions rembourser ou restituer l'argent. Et vous devez être celui qui dit non, et dans certains cas, c'était potentiellement [leurs] économies de toute une vie … ça vous reste en tête.'

La première partie de la série a cité un rapport interne de l'agence de renseignement financier du Canada, FINTRAC, indiquant que les guichets automatiques de cryptomonnaies sont devenus la méthode principale pour que les fraudeurs extraient de l'argent des victimes d'escroqueries au Canada. Tous les anciens employés interrogés ont confirmé cela comme un problème reconnu au sein de leurs entreprises. La moitié a douté de la rentabilité de leurs employeurs sans transactions liées à la fraude ; l'autre moitié a estimé que les profits persisteraient mais à des niveaux inférieurs.

Localcoin, le plus grand opérateur du Canada avec environ 30 % des guichets automatiques selon Coin ATM Radar, n'a pas répondu aux demandes de CBC. Trois autres opérateurs majeurs — HODL Digital Services, Bitcoin Depot et CoinFlip — ont affirmé ne pas tirer profit de la fraude et employer des mesures de détection. Le président de HODL, Sam Mokbel, dont l'entreprise gère 340 machines à travers l'Ontario, le Québec, l'Alberta, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse depuis 2018, a déclaré que la plupart des transactions sont inférieures à 1 000 $, et a estimé les fraudes non détectées à moins de cinq pour cent, bien qu'elles ne soient pas suivies formellement. 'La grande majorité des transactions sur nos machines sont inférieures à 1 000 $', a déclaré Mokbel. 'Nous ne pensons pas que les escrocs et les blanchisseurs d'argent vont gaspiller leur argent et leur temps juste pour se concentrer sur l'envoi de 500 $ ici, 50 $ là.'

Bitcoin Depot a mis l'accent sur les petites transactions légitimes autour de 200 $ pour les transferts d'argent ou les investissements, tandis que CoinFlip a souligné les utilisateurs comme les professionnels dépendants du liquide. Les trois dépassent les exigences de FINTRAC, qui incluent l'enregistrement, le signalement des transactions importantes ou suspectes, et les règles de connaissance du client pour les montants supérieurs à 1 000 $. Les machines de HODL avertissent les utilisateurs des escroqueries potentielles et gèlent les transactions de haute valeur pour examen, menant parfois à des remboursements. CoinFlip limite les transactions quotidiennes à 8 500 $ par client et rembourse les frais aux victimes.

L'opérateur américain Marc Grens, qui a fermé DigitalMint après avoir géré 1 400 machines, a blâmé la fraude pour les problèmes de l'industrie. 'Sans ces victimes d'escroqueries, ces victimisations, ces entreprises ne survivraient pas. Ces guichets automatiques Bitcoin n'existeraient pas', a-t-il dit. Grens a noté que des mesures de conformité plus strictes ont poussé les victimes vers des concurrents moins vigilants. Le Canada mène mondialement avec 91 guichets automatiques de cryptomonnaies par million d'habitants, selon TRM Labs, mais des frais de 15-30 % —contre 4-5 % sur les exchanges— attirent l'attention du détective de la police de Toronto, David Coffey : 'Je n'ai pas encore été convaincu par un argument sur leur utilisation légitime — rien que sur la base des frais.' Les trois principaux opérateurs gèrent de 350 à 1 050 machines chacun, prenant des commissions de 16-19,9 % plus des frais fixes.

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