Les enfants dès quatre ans utilisent instinctivement des algorithmes de tri
Une nouvelle étude révèle que les enfants dès quatre ans utilisent naturellement des algorithmes de tri pour résoudre des problèmes, suggérant que ces compétences pourraient être innées. Des chercheurs de l'Université de Californie à San Diego ont observé ce comportement dans des expériences avec de jeunes enfants. Ces résultats remettent en question les vues traditionnelles sur le développement des capacités cognitives.
Dans une étude publiée récemment, des scientifiques de l'Université de Californie à San Diego ont démontré que les enfants d'âge préscolaire dès quatre ans utilisent instinctivement des stratégies similaires aux algorithmes de tri informatiques pour organiser des objets. La recherche a consisté à donner aux enfants des tâches nécessitant le tri d'objets, comme ranger des blocs par taille ou par couleur.
La chercheuse principale, Caren Walker, professeure adjointe en sciences cognitives, a expliqué la configuration : « Nous avons présenté aux enfants un ensemble d'objets à ordonner et observé comment ils abordaient la tâche sans aucune instruction préalable sur les algorithmes. » Les expériences ont impliqué environ 50 participants âgés de quatre à cinq ans, qui n'avaient pas été formés à des méthodes de tri formelles.
Les enfants ont affiché des comportements ressemblant au tri par insertion et au tri par sélection, des algorithmes courants en informatique. Par exemple, certains enfants choisissaient le plus petit objet et le plaçaient en premier, puis comparaient les objets suivants pour les insérer à la bonne position. Walker a noté : « Cela suggère une capacité innée à résoudre efficacement les problèmes, émergeant plus tôt que ce qui était pensé auparavant. »
Le contexte de fond souligne que de telles capacités étaient longtemps considérées comme se développant plus tard par l'éducation ou l'expérience. Cependant, cette étude indique que la pensée computationnelle fondamentale pourrait être présente dès la petite enfance, influençant potentiellement la façon dont nous enseignons les mathématiques et les sciences. Les implications pourraient s'étendre aux programmes d'éducation précoce, en mettant l'accent sur des activités ludiques qui exploitent ces inclinations naturelles.
Aucun calendrier spécifique pour la réalisation de l'étude n'a été détaillé, mais les résultats ont été rapportés dans New Scientist, soulignant le mélange de psychologie du développement et d'informatique. Bien que la taille de l'échantillon soit modeste, la cohérence des stratégies observées chez les enfants soutient les conclusions sans contradictions notées dans la source.